Les psychiatres demandent au gouvernement d’examiner les répercussions de la légalisation du cannabis sur la santé mentale des jeunes

Les psychiatres demandent au gouvernement d’examiner les répercussions de la légalisation du cannabis sur la santé mentale des jeunes

—Ottawa, Ontario, le 12 avril 2017—

Alors que le gouvernement fédéral se prépare à légaliser le cannabis au plus tard le 1er juillet 2018, l’Association des psychiatres du Canada (APC) publie aujourd’hui une déclaration qui souligne l’importance de protéger le bien-être mentale des jeunes et des jeunes adultes dans la législation à venir.

« Des données scientifiques fiables montrent que la consommation précoce et régulière de cannabis est susceptible d’avoir une incidence sur la cognition, tels que la mémoire, l’attention, l’intelligence et la capacité de traiter des pensées et des expériences, déclare le président de l’APC, le Dr Renuka Prasad. Elle peut aussi accroître le risque de développer un trouble psychotique primaire ainsi que d’autres problèmes de santé mentale, comme la dépression chez les personnes déjà vulnérables à ces maladies. »

La recherche révèle que le cerveau humain continue de se développer jusqu’à l’âge de 25 ans environ; c’est pourquoi les psychiatres craignent que la consommation régulière de cannabis avant cet âge ait une influence négative sur le processus de maturation normal du cerveau.

Pour cette raison, l’APC recommande, dans sa déclaration de principes intitulée Les répercussions de la légalisation du cannabis sur les jeunes et les jeunes adultes, que la consommation de cannabis avant l’âge de 21 ans soit illégale et que la législation prévoit des restrictions quant à la quantité et à la teneur en THC permises avant l’âge de 25 ans.

« Le cannabis à forte teneur en tétrahydrocannabinol (THC) peut entraîner une détérioration cognitive importante ou des problèmes de santé mentale graves, y compris l’aggravation du trouble panique et d’autres troubles anxieux, affirme le Dr Phil Tibbo, l’auteur principal de la déclaration de principes et membre du comité de recherche de l’APC. Il est aussi le chef du Programme de détection précoce de la psychose de la Nouvelle-Écosse ».

Selon l’APC, la législation doit tenir compte du besoin de sensibiliser les jeunes et les jeunes adultes sur les effets que la consommation précoce de cannabis peut avoir sur le développement du cerveau.

La déclaration de principes a reçu l’appui de l’Académie canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, l’Académie canadienne de psychiatrie gériatrique, l’Académie canadienne de psychiatrie et l’Académie canadienne de médecine psychosomatique.

« Le cannabis sera légalisé dans à peine 15 mois, et nous devons être préparés à faire face à son impact potentiel sur la santé mentale des jeunes, ajoute le Dr Prasad. L’APC est prête et disposée à travailler avec le gouvernement sur les éléments essentiels de la législation relatifs à la recherche, à la sensibilisation du public et à la réduction des méfaits. »

Lire la déclaration de principes de l’APC, « Les répercussions de la légalisation du cannabis sur les jeunes et les jeunes adultes ».

The Canadian Psychiatric Association is the national voice for Canada’s 5,200 psychiatrists and more than 900 psychiatric residents. Founded in 1951, the CPA is dedicated to promoting an environment that fosters excellence in the provision of clinical care, education and research.

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