L’avis de la psychiatrie est nécessaire à propos des mesures de sauvegarde de l’aide médicale à mourir

L’avis de la psychiatrie est nécessaire à propos des mesures de sauvegarde de l’aide médicale à mourir

L’expertise clinique et l’opinion des psychiatres sont essentielles pour établir des mesures de sauvegarde appropriées, des guides fondés sur les données probantes et des protocoles pour l’aide médicale à mourir (AMM) quand la seule raison invoquée est un trouble mental, selon un nouveau document de discussion de l’Association des psychiatres du Canada (APC) publié aujourd’hui.

 

Les personnes dont le seul problème médical invoqué est un trouble mental (TM-SPMI) sont temporairement exclues de l’admissibilité à l’AMM en vertu du projet de loi C-7 jusqu’au 17 mars 2023. Le gouvernement fédéral a repris ses travaux et vient d’annoncer la tenue d’un groupe d’experts qui se penchera sur cette question et recommandera des mesures de sauvegarde pour mars 2022.

 

« Concilier l’engagement des psychiatres à fournir un traitement, des soins et l’espoir d’un rétablissement avec l’expérience vécue de la souffrance d’une personne et son droit d’exercer un choix personnel dans ses décisions de santé, notamment l’AMM, est un défi fondamental, particulièrement quand la mort naturelle n’est pas raisonnablement prévisible », a dit la Dre Grainne Neilson, présidente et porte-parole de l’APC.

 

En plus d’offrir un aperçu de l’admissibilité à l’AMM au Canada et du rôle du psychiatre, le document de discussion de l’APC met l’accent sur l’irrémédiabilité et l’admissibilité à l’AMM, particulièrement quand la mort naturelle n’est pas raisonnablement prévisible, le consentement éclairé et la capacité de consentir, et les mesures de sauvegarde potentielles de l’AMM pour le TM-SPMI

 

En ce qui concerne les mesures de sauvegarde, la consultation la plus récente des membres de l’APC de 2020 suggère qu’une majorité des psychiatres (78 pour cent) approuvent ou approuvent fortement qu’un processus de supervision (révision) officiel devrait être obligatoire pour toutes les demandes basées sur un trouble mental. Soixante-huit pour cent des membres répondants approuvaient ou approuvaient fortement que la période de réflexion devrait être plus longue pour les demandes de TM-SPMI, et 87 pour cent étaient d’accord ou fortement d’accord pour que des informations collatérales soient obtenues d’autres personnes qui connaissent le patient.

 

« L’accès équitable aux services cliniques pour tous les patients est une mesure de sauvegarde essentielle pour faire en sorte que les gens ne demandent pas l’AMM en raison d’un manque de disponibilité des traitements, des soutiens ou des services. Un mauvais accès aux soins est particulièrement pertinent pour les personnes dont le statut socio-économique est faible, qui sont en milieu rural ou éloigné, ou qui sont membres de communautés racialisées ou marginalisées » a dit la Dre Neilson.

/ Communique