Ne faites pas de discrimination à l’égard des personnes ayant une maladie psychiatrique quand il s’agit d’aide médicale à mourir

Ne faites pas de discrimination à l’égard des personnes ayant une maladie psychiatrique quand il s’agit d’aide médicale à mourir

À l’attention de : journalistes de nouvelles, de santé et de mode de vie

Ottawa, le 13 mars 2020 — Les personnes souffrant d’une maladie psychiatrique ne devraient faire l’objet d’aucune discrimination en fonction seulement de leur incapacité, et devraient disposer des mêmes options liées à l’aide médicale à mourir (AMAM) dont tous les Canadiens peuvent se prévaloir, affirme l’Association des psychiatres du Canada (APC) dans une déclaration de principes publiée aujourd’hui.

Une personne qui est jugée capable, qui a donné un consentement éclairé et qui satisfait à tous les critères prévus dans la loi du Canada ne devrait pas être éliminée du recours possible à l’AMAM uniquement parce qu’elle souffre d’une maladie mentale. Il est essentiel que les psychiatres qui évaluent l’admissibilité à l’AMAM soient rigoureux dans la conduite des évaluations de la capacité et de l’identification des symptômes des troubles mentaux qui sont susceptibles d’influer sur la prise de décision.

« L’APC soutient l’égalité et la dignité des personnes ayant des incapacités psychiatriques, dit la présidente de l’APC, la Dre Georgina Zahirney. Cela comporte l’accès égal à l’AMAM, mais aussi la disponibilité égale des traitements, soutiens et services appropriés, et l’accès à ceux-ci, pour faire en sorte que l’AMAM ne soit pas demandée comme étant un moyen d’échapper à l’exclusion sociale ou à un manque de soutien clinique et communautaire approprié. »

Le mois dernier, le gouvernement fédéral a présenté une loi qui a abrogé la disposition exigeant que la mort naturelle soit raisonnablement prévisible, et qui exclut explicitement l’accès à l’AMAM à ceux dont le problème de santé sous-jacent est une maladie mentale.

« Dans les situations où la maladie mentale est le seul problème de santé sous-jacent, l’accès à l’AMAM ne devrait pas être permis à moins que des mesures de sauvegarde appropriées ne soient mises en place, dit la Dre Zahirney. C’est une question complexe et le consensus clinique est limité sur ce qui constitue un problème de santé grave et irrémédiable dans le contexte de la maladie mentale. Toutefois, l’APC soutient son engagement à préserver les droits et les intérêts des patients souffrant de problèmes psychiatriques en tout temps dans la législation et l’évolution de l’AMAM. »

Lisez la déclaration de principes de l’APC, L’aide médiale à mourir.

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L’Association des psychiatres du Canada est la voix nationale de 4 700 psychiatres et de plus de 900 résidents en psychiatrie du Canada. Fondée en 1951, l’APC se consacre à promouvoir un environnement qui favorise l’excellence dans la prestation des soins cliniques, de l’éducation et de la recherche.

Personne-ressource :   Rob Cornforth
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