Pour progresser, il faut suivre l’accès aux soins psychiatriques requis, disent les psychiatres

Pour progresser, il faut suivre l’accès aux soins psychiatriques requis, disent les psychiatres

—Ottawa, Ontario, le 8 décembre 2015—

Le rapport publié aujourd’hui par l’Alliance sur les temps d’attente (ATA) nous rappelle malheureusement que, pour la septième année consécutive, aucun progrès visible n’a été fait quant à la mesure de la capacité du système de santé à répondre aux besoins psychiatriques des Canadiens. Le rapport, qui note les progrès réalisés par les provinces et les territoires au chapitre de la réduction des temps d’attente, est muet lorsqu’il s’agit de l’accès aux soins dans les cas de dépression majeure, de premier épisode de psychose et de manie. Aucune province ne fournit de données publiques, transparentes et comparables à l’échelle nationale pour ces problèmes de santé mentale.

Comme l’indique le dernier rapport de l’ATA, quelques régions du Canada utilisent certaines mesures objectives pour suivre l’accès aux soins psychiatriques. Récemment, la Commission de la santé mentale du Canada a lancé la première phase d’une initiative portant sur les indicateurs de la santé mentale. « Ce travail est important, mais il faut faire plus, affirme Pamela Forsythe, présidente du conseil d’administration de l’Association des psychiatres du Canada. Tous les ordres de gouvernement doivent travailler ensemble pour élaborer et mettre en œuvre un ensemble commun d’indicateurs dans le but de mesurer si les Canadiens ont accès aux soins de santé mentale en temps opportun. Trouver où se situent les obstacles est une étape importante dans la recherche de la cause fondamentale des temps d’attente; cela nous permettra d’élaborer des solutions, de les mettre en œuvre et de les évaluer ».

Bien que les temps d’attente en psychiatrie ne soient pas systématiquement suivis au Canada, la recherche montre combien les besoins non satisfaits sont importants. Près du tiers des Canadiens qui cherchent à obtenir des soins de santé mentale déclarent que leurs besoins ne sont pas satisfaits ou sont partiellement satisfaits. Ce taux est encore plus élevé lorsqu’il s’agit des enfants et des jeunes. À l’échelle nationale, 55 % des médecins de famille donnent à l’accès aux psychiatres la note de passable à faible.

« L’engagement du premier ministre Trudeau à négocier un nouvel accord sur la santé, qui ferait de la santé mentale une priorité, et l’intention de ce dernier d’utiliser une approche intégrée pour réaliser la réforme des services de santé mentale poussent à l’optimisme, ajoute la Dre Forsythe. L’Association des psychiatres du Canada et ses membres sont impatients de mettre à contribution leur expertise afin d’appuyer les efforts visant à élaborer des mesures comparables, à l’échelle nationale, de l’accès aux soins de santé mentale ».

L’Association des psychiatres du Canada est un organisme national qui représente 4 700 psychiatres et plus de 900 résidents en psychiatrie. Fondée en 1951, l’APC plaide en faveur d’un milieu propice à la prestation des meilleurs soins cliniques, à l’éducation et à la recherche.

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